L' éditeur français du magazine Rolling Stone publie un hors-série estival consacré à la scène londonienne qui marqua tant les sixties. L' expression "Swinging London" est à l'origine un titre de Time Magazine de 1966. Ce terme fut utilisé par les journalistes américains pour expliquer pourquoi la ville de Londres était devenue la capitale de la culture pop et de la mode pour le monde entier..
 
 
 
 
 
Alors que les modernistes promeuvent une culture intellectuelle et élitiste, les post-modernistes souhaitent en toute première chose que la culture populaire soit hissé au même rang que la haute culture. La musique pop, l'art pop et la mode pop deviennent alors aux années 60 des formes de culture sérieuse. Au milieu de la décennie, Londres représente une confiance de toute une nation et une renaissance culturelle. Cette vague "Swinging London" constitue une fusion mythique de design, d'architecture, de boutique de mode et de culture pop.
La capitale du Royaume-Uni rayonne à travers le monde, Londres était la ville la plus palpitante et passionnante de la planète. On se précipitait à Londres pour les boutiques, les clubs ou les galeries d'art. Les boutiques deviennent alors des lieux de rencontre et sont aménagés pour accueillir et faire rester les clients et plus seulement pour vendre. Les décors intérieurs correspondent au style de la mode, il y a de la musique...
reportage d'époque sur le Swinging London.
 
 
 
Soho et Carnaby Street où régnait Mary Quant, qui imposa la minijupe au monde entier, fixaient les tendances. La ville semblait aussi offrir la possibilité d'une société plus ouverte, comme on la rêvait alors. Les classes supérieures bohèmes fréquentaient les prolétaires embourgeoisés grâce à leurs succès artistiques : le coiffeur Vidal Sassoon ou le photographe David Bailey. Les mannequins deviennent des vedettes comme Twiggy et Jean Shrimpton.
La série Chapeau melon et bottes de cuir est caractéristique de ce Swinging London ; Steed représente la classe supérieure décadente et Mme Peel, femme libérée, est artiste et a une origine sociale plus populaire. Les Beatles ,les Kinks, les Stones, Marianne Faithfull, les Who, The Animals, Michael Caine, les mods, sont caractéristiques de cette "Belle Époque" quand l'Angleterre pouvait enfin se lancer dans le consumérisme après des années de guerre et d'austérité.
Le personnage principal du film Blow-Up de Michelangelo Antonioni est l'archétype du Swinging London. Et le cinéaste britannique Peter Whitehead, derrière les extravagances des années 60 filme alors cette explosion pop comme un ethnologue.
En 1966, la bande-annonce du film Blow-Up.