édition du mardi 15 juillet 2014
 
Au tout début des années 60, la vague Yé-yé déferle sur la France. Portée par l'émission culte de Daniel Filipacchi Salut les Copains sur Europe 1, une nouvelle génération de chanteurs fait son apparition, s'adressant à un public jusque-là délaissé par les radios : les jeunes. Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et ses Chaussettes Noires, Richard Anthony, Claude François, Sylvie Vartan, Frank Alamo, les Surfs...
Leur répertoire est composé de reprises, le plus souvent des versions françaises des succès américains de l'époque. Ces artistes se doutaient-ils alors qu'ils seraient eux-mêmes repris un demi-siècle plus tard par une nouvelle génération ? Aujourd'hui, les Graffiti's (Manu Vince, KJ, Elvis, Kevon & Fay-B) revisitent brillamment cette époque grâce à leur talent vocal (quatre d'entre eux sont issus du groupe Tale Of Voices, gagnant de l'émission SingOff sur France2) et à leur background musical (soul, gospel...) qui n' est pas sans rappeler celui des groupes doop-wop américains des années 50 et 60 et qui seront immortalisés par le film film de George Lucas American Graffiti et la série télé Happy Days.... Jours hereux, justement.
Les standards que sont A présent tu peux t'en aller, Si j'avais un marteau , J'entends siffler le train , Biche ô ma Biche, Da doo ron ron, Souvenirs, souvenirs, Fiche le camp, Jack, Retiens la nuit, ...) sont aujourd' hui revisités. Une touche de modernité dans le respect de l' esprit de cette période insouciante, de cet age d'or si envié dans la morosité actuelle.
De quoi faire des Graffiti's la sensation de l'été !
 
 
 
 
 
 
HIT PARADE FRANCE JUILLET 1962
Richard Anthony J' entend siffler le Train, Marcel Amont Un Mexicain
Johnny Hallyday Pas Cette Chanson, Lucky Blondo Multiplication, Claude Nougaro Une Petite Fille, Elvis Presley Good Luck Charm, Johnny Hallyday Retiens La Nuit, Maurice Chevalier & Les Chaussettes Noires Le Twist du Canotier, Leny Escudero Ballade à Sylvie.
 
 
 
 
 
 

Fin juin 1967, Dick Rivers présente à Hubert Wayaffe, animateur de l'émission Dans le Vent sur Europe N°1 son son dernier EP Jericho sur une musique de Guy Magenta et des paroles de Mya Symille et Dick. C'est un morceau percutant sur lequel Paul Piot assure toujours une orchestration soignée. Les cuivres sont particuliérement importants amenant un climat un peu rythm'n'blues trés prisé à ce moment là. Ce sera un succés tant en France qu'au Canada, en Suisse et Belgique. Les trois autres titres sont signés de la même équipe. Ces quatre chansons ont été enregistrées à Londres en juin 1967 avec des musiciens de studio et notamment Big Jim Sullivan à la guitare.
 
 
 
 
 
 

Ce groupe vocal californien très populaire sera
l' incarnation du mouvement sunshine pop avec une série de 45 tours dans les premières places
des charts américains: Along Comes Mary (n°7 en 1966), suivi par Cherish
(n°1 en 1966), Never my Love (n°1 en 1967, le second
titre le plus joué par les radios américaines au XXième siècle). Autre n°1 en 1967, Windy.
 
 
Entre scandale et désir de liberté, la mini-jupe s'est imposée dès le début des années 1960. Intégrée par Mary Quant en juillet 1964 et un peu plus tard par André Courrèges, cet accessoire a fini par gagner le monde.
1964, c'est la guerre du Vietnam. Les Beatles et les Rolling Stones déchaînent les foules, les hommes vont dans l’espace, et surtout … les femmes s’émancipent, raccourcissent leurs vêtements et agrandissent leurs droits. La mini jupe est donc devenue un symbole de cette époque. Elle est née au bon moment, au bon endroit et va bouleverser les gardes robes de ces demoiselles… La mini-jupe va faire ses débuts principalement grâce à la londonienne Mary Quant qui a raccourci jupes et shorts grâce à un modèle vu à Saint-Tropez. Sa première boutique s' appelle Baazar à Kings Road, à Londres. King's Road devient un lieu de défilé pour les filles en mini-jupes dans une atmosphère de fête permanente caractéristique de ce "Swinging London" dont Carnaby Street est un autre point névralgique. A la même époque, le couturier français André Courrèges va donner aussi à la mini-jupe ses lettres de noblesse sur les podiums de haute couture. Mais tout le monde n' adhère pas au phénomène: quelle idée de montrer une partie du corps jugée laide: le genou. C'est en tout cas ce que pensait Coco Chanel. Aujourd’hui encore, la mini reste critiquée et il reste difficile pour une femme de la porter dans certains pays comme en Afrique du Sud. Tout ça parce que Mary Quant voulait libérer les mouvements des femmes en leur permettant de courir pour rattraper le bus...
Mary Quant a nommé la minijupe d’après son modèle de voiture préféré, la Mini Cooper. En 1966, Jacques Dutronc (avec Françoise Hardy) faisait ce constat: Petit, petit, petit Tout est mini dans notre vie... sous le regard de Jean-Christophe Averty.
 
 
 
HIT PARADE UK JUILLET 1964
Rolling Stones It's All Over Now, Animals House Of The Rising Sun
Beatles A Hard Day's Night, Roy Orbison It's Over, P.J. Proby Hold Me, Brian Poole and The Tremeloes Someone Someone, Dusty Springfield I Just Don't Know What To Do With Myself, Jim Reeves I Won't Forget You, The Swinging Blue Jeans You're No Good, The Bachelors Ramona.
 
 
 
Terriblement rétro, extrèmement talentueux, ces irlandais de moins de 18 ans nous ramènent à l' âge d' or des sixties. Ces 4 ados réinventent la synthèse du rock et du rythm'n'blues pour nous plonger dans une musique énergique pleine de fougue. Look mods façon Who ou Animals période Swinging London, il n' y a pas que leur tenue vestimentaire qui nous rappelle cette époque chère à nos coeurs.
Leur musique est tout aussi vraie que celle de leurs ainés. Parmis leurs fans, Elton John, Noel Gallagher (Oasis), Chris Difford (Squeeze), Jeff Beck et Paul Weller. Un vrai phénomène.
 
 
 
 
Les Monkees sont le premier et sans doute le meilleur groupe préfabriqué par l' industrie du disque. Un casting en 1965 pour un show et une série sur la chaine de télévision NBC. Le premier boys band... pour capitaliser et contrer le succès déferlant des groupes de la british invation, les Beatles en particulier. Les meilleurs songwriters vont être réquisitionnés (Neil Diamond, John Stewart, Gerry Goffin et Carole King,Tommy Boyce et Bobby Hart) et les meilleurs musiciens de studios vont souvent jouer à la place des membres du groupe. Les 4 garçons ont été recrutés surtout pour leurs personnalités et leurs qualités photogéniques. Et la sauce va prendre. David Jones, Michael Nesmith, Peter Tork et Michey Dolenz vont faire craquer les ados et provoquer la Monkeemania dès 1966.
Premier disque, premier n°1, Last Train to Clarksville, puis I'm a Believer (n°1/1966), A little bit me, a little bit You (n°2/1967), Pleasant Valley Sunday (n°3/1967), Daydream Believer (n°1/1967) ou encore Valleri (n°3/1968) pour ne citer que les plus gros hits du groupe. Des titres qui feront carrière aussi en Europe. L' arrêt de la série télé stoppera net la carrière du groupe.
 
 
 
HIT PARADE USA JUILLET 1965

Rolling Stones (I Can't get No) Satisfaction, Byrds Mr. Tambourine Man

Four Tops I Can't Help Myself, Herman’s Hermits I''m Henry VIII, I Am, Barbara Mason Yes, I'm Ready, Jay & The Americans Cara,Mia , Tom Jones What's New Pussycat ?
 
 
La passion secrète entre Dalida et Alain Delon, le jour où Claude François a échappé à un guet-apens ou le duo comique Bourvil-De Funès: Rétro, un nouveau magazine qui sort ce mois-ci dans les kiosques, revient sur l'actualité des stars d'hier. Rétro est lancé par Bauer Media, groupe allemand de presse, radio et télévision présent dans 16 pays qui édite en France les magazines Maxi, Maxi Cuisine et Bistro.
Ballon d'essai, ce premier numéro de 52 pages, tiré à 200.000 exemplaires sera vendu (1,50 euro) tout l'été. "On prépare les suivants!" ajoute Valérie Meyer, pour qui, "il est encore un peu tôt pour communiquer sur la périodicité envisagée". Rétro, qui dit employer 4 ou 5 journalistes rédacteurs, invite le lecteur à se replonger dans "les plus belles histoires d'amour et les moments forts des célébrités françaises et internationales, des années 1950 à nos jours".
"L'esprit, c'est de se souvenir des grands moments qui ont bercé notre enfance", explique l'éditeur de Rétro, publication qui s'adresse aux lecteurs de "40/45 ans et plus". Et d' ajouter: "A chaque fois, on fait le lien avec l'actualité présente, comme avec le sujet sur le Commandant Cousteau où on parle du film à venir avec Romain Duris dans le rôle".
 
 
 
 
 
 
 
1er juillet 1966
Bob Dylan est en couverture de Rock&Folk. Créé par Charles Delaunay, Robert Baudelet et Philippe Koechlin, ce supplément hors-série du magazine Jazz Hot est considéré comme le numéro zéro de ce mensuel qui va devenir une référence. Le n°1 avec Michel Polnareff en couverture sortira en décembre 1966.
2 juillet 1966
Premier essai nucléaire français aérien sur l' atoll de Moruroa, en Polynésie Française.
15 juillet 1966
Percy Sledge obtient un disque d' or aux Usa pour When A Man loves A Woman
16 juillet 1966
Eric Clapton, Jack Bruce and Ginger Baker forment Cream.
19 juillet 1966
Frank Sinatra, 50 ans, épouse la jeune actrice Mia Farrow, âgée de 20 ans.
21 juillet 1966
Georgie Fame & The Blue Flames sont n°1 en Grande-Bretagne avec Get Away. Le titre est utilisé pour une publicité d'un groupe pétrolier.
29 juillet 1966
Bob Dylan est victime d'un accident de moto qui va le tenir éloigné des studios pendant plus d'un an..
30 juillet 1966
Londres accueille la finale de la Coupe du Monde de football qui restera dans les mémoires à cause du but le plus controversé de l’histoire. La patrie du ballon rond joue son honneur face à la RFA dans l’Empire Stadium mais le temps réglementaire s’achève sur un nul, deux buts partout. Au début des prolongations, à la 100ème minute, Hurst frappe le ballon qui vient heurter la transversale avant de rebondir à proximité de la ligne de but et d’être évacué en corner. Pour l’arbitre, et après consultation de son juge de touche, le but est inscrit. Mais il est l’un des seuls convaincus et la vidéo montrera plus tard que le ballon n’avait pas passé la ligne. L’Allemagne digère mal cette décision mais Hurst décide finalement de mettre tout le monde d’accord en inscrivant un second but dix minutes plus tard…